
5 raisons de ne PAS quitter votre emploi quand on est investisseur immobilier
Voici 5 bonnes raisons de ne pas quitter votre emploi rapidement, surtout si vous êtes en mode construction (expansion) de votre parc immobilier.
1) Les banques n’aiment pas beaucoup les nouveaux travailleurs autonomes ou entrepreneurs
Eh oui, aussi étonnant que ça puisse paraître, un salarié est souvent perçu comme plus fiable qu’un entrepreneur aux yeux des institutions financières. Les banques préfèrent les revenus stables, prévisibles et réguliers.
En général, elles vont vouloir voir deux ou trois années complètes de revenus de travailleur autonome avant de vous accorder un prêt hypothécaire. Trois. Ans !
Dans mon cas, je n’ai jamais eu trop de problèmes avec ça après avoir quitté mon emploi de salarié il y a une dizaine d'années, mais je n’étais pas seul : j’avais un associé salarié, cadre dans le gouvernement à l’époque. Ce détail a clairement contribué à rassurer les prêteurs.
2) Il n’y a plus de dépôt automatique aux deux semaines…
Quand on devient travailleur autonome ou entrepreneur, l’argent ne rentre plus automatiquement dans votre compte le vendredi. Fini les paies prévisibles.
Des fois, vous signez un bon contrat… mais le paiement prend un mois ou deux à arriver. Entre-temps, il faut vivre. Et quand vous avez un immeuble à rénover ou un locataire qui part sans prévenir, ça peut devenir assez stressant.
Il faut apprendre à vivre avec l’instabilité. Personnellement, je gérais bien ce stress… mais chaque début d’année, j'étais sous tension. J’ai toujours eu l’habitude de vivre « sur le crédit » jusqu’au mois de mai environ, puis je faisais 90 % de mon chiffre d’affaires entre mai et décembre.
Ce mode de vie ne convient pas à tout le monde.
3) Bien gérer la comptabilité, les taxes et les acomptes provisionnels
Être travailleur autonome, c’est aussi faire affaire avec Revenu Québec et l’Agence de revenu du Canada, comme entrepreneur.
Il faut envoyer les taxes (TPS/TVQ) chaque trimestre, tenir ses livres à jour, archiver ses dépenses, conserver les reçus... et surtout : payer les acomptes provisionnels d’impôt.
Et ça, c’est frustrant.
Même si vous gagnez la majorité de vos revenus à la fin de l’année, les gouvernements s’attendent à ce que vous versiez des sommes importantes en mars, juin, septembre et décembre. Même si vous n’avez rien encaissé encore. Résultat : vous pouvez vous retrouver à payer 5 000 $ d’impôts... alors que vous n’avez presque rien gagné dans le trimestre.
C’est un jeu de gestion de trésorerie. Et il faut être discipliné.
4) Un client, ce n’est pas assez. Il faut diversifier.
Quand on est salarié, une seule source de revenu suffit : votre employeur.
Mais en affaires, ça ne fonctionne pas comme ça. Si vous n’avez qu’un seul client qui vous paie... vous êtes à risque. Il suffit qu’il vous laisse tomber ou change ses priorités, et tout s’écroule. Je pourrais vous reparler de l'immense stress que j'ai vécu au début de la pandémie quand 90% de mes revenus ne dépendaient que d'un seul client et que les frontières ont fermées (je travaillais à l'étranger). Ouf.
Il faut constamment chercher de nouveaux mandats, bâtir une clientèle diversifiée, et éviter de dépendre d’un seul contrat. Ça demande du temps, de l’énergie... et une bonne capacité à vendre ses services.
5) Ça devient difficile de dire NON
Quand on ne sait pas ce que les prochains mois nous réservent, on a tendance à tout accepter. Par peur de manquer. Par peur que ce soit le dernier contrat.
Mais dire oui à tout, ça mène à des semaines surchargées, à courir entre deux clients, à bosser le soir et les week-ends, à être épuisé. J’ai longtemps eu de la difficulté à dire non. Encore aujourd’hui, j’y travaille. Avec l’expérience, on apprend à mieux choisir, à mieux planifier, à mieux gérer. Mais au début, c’est souvent le chaos.
Ironiquement, aujourd’hui, je suis de retour dans un poste salarié contractuel à temps partiel, comme enseignant à l'université. Pourquoi ? Parce que la pandémie a frappé fort. Mon chiffre d’affaires de travailleur autonome a chuté à zéro. Il a fallu s’ajuster, trouver un nouvel équilibre. Une offre est arrivée et je l'ai saisi.
Je continue d’investir, je continue de bâtir, mais j’ai aussi appris à apprécier la stabilité d’un revenu fixe. Parce qu’en immobilier comme en affaires, il faut savoir jouer le long terme… sans se brûler en chemin.
Steve Forget, coach immobilier et fondateur du programme Sherpa immobilier
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